Tout d’abord, mon esthétique mélange différents médias, tels que le numérique et l’argentique, pour créer un produit unique qui évoque la bipolarité de l’art et crée un tout harmonieux.

Cette approche permet de faire écho au milieu de l’art et de la création, où l’art est souvent utilisé à des fins religieuses ou politiques, tout comme les iconographies d’églises. Aujourd’hui elle est toujours utilisé à travers les époques pour dénoncer et montrer une histoire. L’art devient donc politique et borderline quand on approfondit la signification.

Dans cette série de photographies, je documente le monde du drag à Lyon, que j’ai suivi au cours des dernières années à travers différents reportages. L’art du drag, qu’il s’agisse de drag queens, de drag kings, de drag queers, de club kids et autres créatures, qui est régulièrement menacé par des individus hostiles, motivés par des croyances religieuses, nationalistes ou familiales. Ainsi, l’art du drag devient une arme politique.

En utilisant la technique de l’eau de javel sur du papier argentique, l’émulsion révéler pour faire apparaître une image, me permet de créer une blessure visuelle sur celle-ci, montrant ainsi la limite avant qu’elle ne disparaisse.

Les mots sont plus puissants que les maux, et les images ont un impact plus marquant sur les yeux.

Il est important pour moi de transmettre un message à travers mon regard en étant concerné par le sujet, tout en ayant un œil extérieur sur ce qui se passe. Les lecteurs doivent comprendre la gravité de la censure de l’art et de la culture de la nuit, ainsi que la censure portée par les institutions. Il est donc crucial de montrer ce qui se passe et d’agir en conséquence.